Chaque matin

Chaque matin, avant de détacher la chaînette de mes volets, j’ouvre la fenêtre de mon cahier et j’observe le paysage de mes pensées – remous de sable ou taie d’eau limpide ? C’est à moi de le définir.

Chaque matin, avant de répondre à un quelconque appel ou message, je me relie au fil de mon âme qui me mène jusqu’à la toute première note, source du silence qui précède le monde.

Chaque matin, avant de sortir et de franchir le pont de la ville pour rejoindre l’autre rive, je me promène dans l’aube de la page.

Et la rive de la marge se confond avec le blanc de l’infini.

Chaque matin, j’écris
avant de vivre.

Géraldine Andrée

Laisser un commentaire