Archives mensuelles : avril 2019

Rencontre

On a souvent l’impression, quand on rentre dans une librairie, qu’on décide du livre que l’on va acheter.

Je crois le contraire : c’est le livre qui nous choisit. Sagement rangé sur son étagère, c’est le livre qui vient à notre rencontre.

Il en est ainsi du Journal intime d’un touriste du bonheur de Jonathan Lehmann…

Alors que je me relève très difficilement du décès de mon père, je suis attirée immédiatement chez l’Espace Leclerc de Thionville par ce petit livre rouge de la collection Points vivre.

J’avais lu un article de l’auteur le matin même au détour d’une page Facebook !
Après le décès de son père causé par une maladie cognitive apparentée à Alzheimer, Jonathan part faire une retraite de méditation en Inde. Je me régale ! Et je m’enrichis de cet enseignement sur le bonheur.

C’est plein d’humour et de sérieux. Cela aide au détachement, au lâcher prise. Non, les êtres ne nous appartiennent pas. Oui, nous sommes libres d’aimer sans nous attacher. C’est la condition de notre accomplissement.

Je parlerai de ce livre hédoniste dans une vidéo.

Journal intime d’un touriste du bonheur

https://livre.fnac.com/a11579884/Jonathan-Lehmann-Journal-intime-d-un-touriste-du-bonheur?fbclid=IwAR1IX8E0X7KYZTM1CHihZkcp1O


Ce livre m’attendait !

Géraldine

Tu as dit avant de partir

Tu as dit avant de partir :
« Je mets des chaussettes neuves »
puis tu t’es chaussé.

Tu ignorais alors
que pour le voyage que tu ferais,
tu n’avais nul besoin de marcher.

Je ne sais pas
comment tu t’en es allé.
Est-ce ton souffle qui,

en sortant de toi-même,
avec l’ultime force
du courage

t’a emporté ?
Ou est-ce le souffle
d’une mer

dont le nom
n’existe pas encore
sur une quelconque

carte du monde
qui t’a emmené ?
Je crois

que ce sont les deux
réponses
qui conviennent.

Ton souffle
s’est élargi
comme la mer

qui rassemble
tous les bleus
et t’a guidé

dans ton élan
loin de la terre.
Tu as dit avant de partir :

« Je mets des chaussettes neuves »
puis tu t’es chaussé.
Mais pour tes pas

devenus lumière,
un chemin dans l’air
était déjà tracé.

Géraldine Andrée

Tu n’as rien perdu

Tu n’as rien perdu
Il y aura toujours
d’autres soirs doux
annonçant le rendez vous

entre une étoile
et une feuille de menthe
sur le chemin qui mène
à la maison de vacances

Géraldine Andrée

En ce clair matin d’avril,

En ce clair matin d’avril,

tu sens battre en ton coeur

une telle ardeur

de vivre

-tournesol

d’or

autour duquel

le jour

fera sa ronde-

qu’il te semble

que ton chemin

vient enfin

à ta rencontre…

Géraldine Andrée

Les mouvements de l’âme

Suivre les mouvements de son âme est important pour aller à destination, c’est-à-dire se rendre à notre destinée…

Âme… Inconscient…

C’est sans doute la même chose et on a tort de dissocier la spiritualité de la psychologie car on y retrouve des conseils communs, des valeurs semblables.

Jung appelait l’âme ou l’inconscient l’océan.

Le Très Vaste dans les limites d’un corps… Telle est l’âme.

Suivre les mouvements de son âme permet d’accéder à cette sérénité à laquelle tout le monde aspire – l’ultime degré, celui de l’Illuminé.

Les mouvements de l’âme n’ont pas de logique apparente. Mais, comme les marées de l’océan, ils obéissent à une volonté plus grande, un cycle cosmique.

Suivre les mouvements de son âme, c’est accepter de combler ses besoins.

C’est faire ce que l’on aime, ce qui nous fait vibrer dans l’instant présent.

Sortir ou rester assis ;

peindre ; écrire ; sculpter ;

rêver ; se promener ; nager ; voyager ; prendre en photo les variations lumineuses du chemin au rythme de notre passage…

Les mouvements de l’âme sont changeants.

On peut vouloir méditer puis sortir et faire la fête…

L’âme a tant de facettes !

Les accueillir toutes, c’est rencontrer l’entièreté de son Être.

Paul Brunton a écrit dans Le Sentier caché qu’aller à la rencontre de son propre mouvement intérieur,

ce quelque chose,

« était la première intimation de son âme. »

Les mouvements de l’âme ne sont pas utiles, c’est-à-dire qu’ils ne nous mènent pas à un résultat raisonnable, un but rationnel, un point précis ; du moins pas ceux auxquels on s’attend.

L’âme est comme la vague : elle prend plaisir à danser dans toutes les directions avant de toucher le rivage.

Ce qui est certain, c’est qu’elle atteint toujours la rive à laquelle elle est promise.

Je nous souhaite de vivre ainsi en suivant les mouvements de notre âme toute notre vie.

On avance alors avec tant de légèreté !

Confiance en sa danse !

Géraldine Andrée

Tout sur cette photo

Tout sur cette photo a disparu : le jardin, la chatte, la maison et mon père qui avait acheté cette maison. 
Tout.
Il n’y a guère que moi qui suis encore là. 
Le vert des herbes et des arbres n’existe plus que dans ma mémoire.
Il reste aussi cette photo, quelques autres, et mes poèmes pour ceux qui me lisent, seules preuves que tout cela a existé, que ce n’était pas qu’un rêve.

Géraldine

PS : J’ai encore le chapeau.