J’entends
un pas
dans le couloir
de la mémoire
C’est sans doute
Georges
qui rentre
de l’usine
et qui s’apprête
à s’asseoir
sous la lumière
du soir
pour boire
l’alcool
aux reflets
d’or
Mais il est
déjà tard
et je crois
que Georges
revient
de l’autre
côté
des jours
où les lueurs
des abeilles
sont éternelles
sur les roses-thé
pour m’annoncer
que tous ceux
qui semblent
s’être absentés
à jamais
du monde
existent
encore
et attendent
que mon pas
touche
le seuil
de la porte
tout au bout
du couloir
de la mémoire
Géraldine Andrée